dimanche 10 mars 2013

Des mois sans messages, un long cheminement

J'avais presque oublié l'existence de mon blog, je l'avoue. Tellement de choses ont brassé ma vie depuis juin dernier.
Exactement comme je l'espérais, mon mari et moi sommes revenus ensemble. Après 3 pénibles mois (l'été au complet finalement!) à se déchirer, on s'est reconstruits, et pour le mieux. Nous avons d'ailleurs fêté nos 11 ans d'amour pas plus tard qu'hier. Bon, fêter est un terme un peu fort, disons qu'on se l'est remémoré. Parce qu'une fois mariés, si on se mettait à fêter notre anniversaire de rencontrer en plus de celui de mariage... On ne finirait plus ;)
Bouclette terminera bientôt sa maternelle. Ce que ça passe vite... Dire que lorsque j'ai écrit mon dernier billet, j'étais inquiète de ce qui se passerait avec elle à l'école. Quelle belle surprise... Dès la première semaine, elle a été prise en charge par un pédopsychiatre ex-tra-or-di-naire! Sans compter que le professeur qu'elle avait était génial. Son intégration à l'école s'est donc très bien déroulée. Depuis, elle fait son petit bout de chemin. Oh oui, elle a de moins belles journées, mais les journées qui se passent bien compensent largement pour ça. Mademoiselle épate son professeur avec sa vivacité d'esprit, sa capacité d'apprentissage (elle a commencé à lire seule, en cachette...) et sa facilité à faire sa place. Mon inquiétude face à sa réussite scolaire est beaucoup moins grande.
De mon côté, je suis en pleine crise de la trentaine... Aye, je pensais que c'était un mythe, cette affaire-là moi... Je m'étais pris en main, je gérais mieux mon anxiété, j'ai appris à conduire manuel et je suis retournée sur les bancs d'école. Mais là, je me pose mille questions. Ai-je bien fait de retourner étudier? Je fais subir à mes filles ce que je m'étais jurée de ne jamais faire: la course au stress à se préparer le matin, en se levant à 6h pour déjeuner et se préparer à aller chez grand-maman à 7h. La course au retour de l'école à faire les devoirs-souper-bain-dodo-on-a-pu-de-vie! La réalité de devoir faire des devoirs le dimanche matin, parce que moi aussi, je dois étudier. La réalité de devoir préparer des soupers d'avance, et la pire d'entre toutes: accepter de ne plus avoir d'énergie à 7h le soir, ce qui fait que je ne bouge plus...
Non, je ne suis plus sûre du tout des choix que j'ai fait. Bien sûr, l'aspect monétaire sera bonifié. Mais que vaut une grosse paye par rapport à une qualité de vie familiale favorable?
C'est ça avoir 30 ans? C'est se questionner de tous bords tous côtés en se demandant constamment si chaque pas que l'on fait est dans le sens du monde?
Laissez-moi avoir 29 ans toute ma vie. Je ne veux pas changer de chiffre.